A BATONS ROMPUS . . .

- Tè ! Le voilà le nouveau marié ! C'est que... Il a épousé la fille de son patron  ! ! ! Va-s-y raconte...
- J'en peux plus... C'est bien la fille de son père...
- Hou la ! Y a de l'eau dans le gaz ?
- Non, c'est pire... Au plumard c'est comme à l'usine...
- Quoi donc ?
- Les cadences infernales...
- Mon pauv' vieux va !  Et là les syndicats... Rien...
- Tu parles de revendications... On m'en a raconté une...
- Cause toujours...
- Mossieu, me fait le coup du mépris ! Ecoutez, vous autres... Ca se passe dans les arènes... Et le taureau, un à qui on ne la fait pas, se plante devant la tribune officielle et déclare : C'est un combat inégal... Le matador a des cornes plus longues que les miennes... Le matador furieux insulte le taureau... Ce dernier répond, celui qui te fait cocu est parmi les spectateurs... T'as qu'à bien chercher... Le président demande : Enfin pourquoi insultez-vous le matador ?  Pendant qu'il réfléchit et qu'il ne va pas trouver, il va vouloir m'épargner pour connaître le nom de son rival... Mettez-vous à ma place, que feriez-vous si on voulait vous couper les oreilles et la queue ? C'est vrai que ça demande réflexion... Mais vous parlez ?  Vous savez ce que c'est , dans les cas extrêmes on se raccroche à n'importe quoi... Ainsi vous, Monsieur le président... Bon , bon , bon , on annule ce combat pour... Heu ! Pour cause de non combat...!

- Ben ça alors !
- Oh ! Des cas spéciaux ce n'est pas ce qui manque... C'est un chasseur qui dit à ses collègues :  Non, enlevez-moi ça, je ne tirerai pas !
- Un émotif ?
- Non, un sans cible !

MEME PAS FOUTU DE TROUVER LE TROU . . . HIP !

- Non, mais vous vous rendez compte... Ils ont demandé de l'aide ! ! !
- Mais qui ça ?
- Ben ! Le couple qui essayait de rentrer dans leur maison...
- Heu ! Ils Z' étaient bourrés ou quoi ?
- Peut-être un peu... Z'avaient des excuses... Le soir... Après le resto ...
- Et alors tu dis qu'ils n'arrivaient pas à trouver le trou de la serrure  ! ! !
- Ouais Mossieu !
- Alors là !  J'pige plus... Comment qu'un gars aidé par sa bourgeoise, qui n'est pas fichu de mettre la clé dans la serrure...d'une porte qui ne bouge pas... Y se retrouve  accusé d'avoir mis en plein dans le mille d'une nana qui affichait: " Fermé !
- Peut-être... que la résistance, ça fait viser juste...
- Ou une histoire de somnambulisme...
- Difficile de rater son coup...en rêve !
- Et c'est pas tout... Après la clé... Ils n'arrivaient pas à l'enlever...
- Je le dis toujours aux minots... Savoir se retirer à temps...

CACATOIRS . . .ECRITOIRE . . . FAUT RIMER . . .

- Amis de l'abreuvoir, bonsoir ... On vient de me lancer un défi !
- Qui a osé te toiser, toi, notre ami ?
- Ah ! Messieurs ! C'est ça, j'ai besoin de mes amis... Figurez-vous que le coup m'a été porté par ma mie... Elle met en doute mon âme de poète et gage qu'à  : Cacatoirs et écritoire je ne saurai trouver une suite de rimes...
- Qu'à cela ne tienne... Nous y pourvoirons...
- A la condition que nous ne restions pas sans boire...
- En voilà une riche, rime qui plaît aux gosiers... Allons-y !
- Faut voir ! Trouvons l'échappatoire !
- Sans coiffer un entonnoir...
- Ô fou ! Ce serait déchoir !
- Autant aller à l'abattoir.
- Non ! Evitons ce mouroir !
- Finir en tranches au saloir,
- Vision de désespoir...
- Si la sentence est exécutoire,
- Fuyons les déboires.
- De la rime riche, soyons les hoirs !
- C'est ça, ou passer au hachoir !
- Dans le secret de l'isoloir,
- Secouons l'apathie du loir !
- De l'étron que l'on laisse choir,
- Un soulagement est à entrevoir.
- C'est le plus beau des espoirs...

- Merci mes amis ! N'en jetez plus la cour est pleine...
- Ainsi sous vos conseils éclairés,
- Voici ce que je vais bailler à ma belle :
- Madame, de ces deux mots que vous m'avez suggérés,
- Pensez-vous que ce modeste poème,
- A comblé tous vos souhaits ?
- S'il a eu l'heur de vous plaire,
- Ou si vous n'en avez que faire...
- Que de tourments dans l'attente de la sentence,
- Soyez assez bonne pour hâter ma délivrance...

- Délivrance, délivrance... On parle de libérer des eaux, alors que nos verres sont vides...! Patron, rechargez, s'il vous plaît !